Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/88

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femme puisse convoiter. Une Indienne de l’Amérique n’est pas plus savamment décorée de tomahawks et de tortues. À la jambe droite, je lui avais dessiné un diable avec des cornes de buffalo et une queue de vache. Au poignet droit, un serpent, en guise de bracelet. Et, au-dessus du sein gauche, deux cœurs unis par une flèche, et nos initiales entrelacées.

Je ne sais pas du tout pourquoi l’on m’a surnommé : The Forest Devil. Il est vrai que je suis un peu méchant lorsque je suis saoûl. J’ai tué quelques hommes sans le savoir, pendant l’ivresse, et j’ai même assommé deux ou trois femmes qui me résistaient, comme, rendu amoureux par l’eau-de-vie, je voulais leur faire violence. Mais je n’aurais pas agi de la sorte si je n’avais pas bu. Il est vrai aussi que j’ai pris de force une petite fille, mais c’était parce que, depuis un mois, j’avais erré dans les solitudes sans voir une femme, si laide