gueil. Nous avions à combattre un adversaire digne de nous.
« Wuh hai ! » se lamenta le kullal, qui tremblait de tous ses membres couleur de vieux bronze, « voilà le sahib de mon village… Voilà le roi de la contrée… »
Sa terreur abjecte croissait de moment en moment. Sentant qu’il se préparait à une course folle, Joan lui dit avec son flegme habituel :
« Si tu essaies de fuir, le tigre aura certainement ta peau, mon bonhomme. Je te conseille de rester derrière nous : c’est ton unique chance de salut… »
Mangkali et Joan s’avancèrent les premiers. Joan avait des yeux de lynx. Nous atteignîmes quelques roches d’où l’on pouvait découvrir le veau sacrifié.
« Regarde ! » chuchota Joan.
Je regardai. À travers le crépuscule, je ne vis qu’une masse blanche, immobile.