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LE VENT DES VAISSEAUX


Pourquoi ne suivit-il, vers l’ombre de l’oubli,
Aphrodite impuissante et Zeus au front pâli ?
Pourquoi ce dernier Dieu survit-il sur la terre ?

Son visage entrevu dans l’ombre est un mystère,
Dans cette ombre du temple où brûle un feu latent.
Autour de lui la foule implore, prie, attend…

Ah ! détourne de moi ta colère et ta haine,
Ô Dieu ! dont on subit la rancune lointaine
Qui s’éveille ou s’endort au hasard de ta haine !

Ne me hait point, ô Dieu ! mais prends pitié de moi,
Car je te dédierai mon ardeur et ma foi.
Ô dernier Dieu ! le plus puissant ! Pardonne-moi !…