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LE VENT DES VAISSEAUX


Car moi, fille royale, ainsi je l’ai voulu,
Sachant que mon bonheur était dans le silence…

Seuls, les beaux chants lointains de l’autrefois m’ont plu,
Car c’est vers l’autrefois que mon âme s’élance…

Et nul n’ose troubler la sombre paix d’un seuil
Que garde l’inconnu. Moi, j’y règne, impassible…

J’y sers obscurément le Dieu de mon long deuil…
Nul n’ose m’approcher… Car je suis l’Intangible…