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Page:Vivien - Les Kitharèdes, 1904.djvu/197

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MOÏRÔ

colombes, que Moïrô veut être d’accord avec Homère. Comme l’aigle, selon elle, ainsi les colombes, selon Homère, portent l’ambroisie à Zeus. »

Les Anciens estimèrent assez haut les délicats et vigoureux poèmes de Moïrô pour perpétuer sa beauté par une statue, œuvre de Céphisodotos.

Pausanias parle de la poétesse byzantine sous le nom de Myrôn.

« Myrôn Byzantine, auteur de vers épiques et élégiaques, dit qu’Amphion éleva le premier un autel à Hermès et que le dieu lui donna en récompense une lyre. »

Moïrô sut jeter les clameurs d’airain des imprécations. Parthénios dit en parlant de ses Ἀραί :

« Myrô raconte (ce qui suit) dans ses Imprécations : Une légende veut qu’Alkinoé, fille de Polybos le Corinthien et femme d’Amphilochos, fils de Dryas, fut frappée par Athéna irritée d’un amour furieux pour un étranger samien nommé Xanthos. Car une femme qui vivait du labeur de ses mains, nommée Nikandra, qui avait travaillé sous les ordres d’Alkinoé pendant un an, fut, après ce temps, renvoyée par elle sans avoir reçu son salaire complet. L’ouvrière supplia fervemment la Déesse de la venger de cette injuste frustration. Aussi Alkinoé arriva-t-elle à un si haut degré de folie qu’elle abandonna son foyer et les enfants qu’elle avait, et traversa la mer avec Xanthos. Mais, au milieu de sa navigation, elle se rendit