Page:Vivien - Les Kitharèdes, 1904.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
54
LES KITHARÈDES

ἀλλ' ἑτέρων πολλῶν δυνατώτερος· εἰ δ' Ἀΐδας μοι
 μὴ ταχὺς ἦλθε, τὶς ἂν ταλίκον ἔσχ' ὄνομα ;


Doux fut ce labeur d’Érinna, non considérable, certes, comme (le peut être) celui d’une vierge de dix-neuf ans, mais plus puissant que beaucoup d’autres : et si l’Hadès n’était pas venu prompt à moi, qui aurait eu un nom aussi grand ?


2

Ἀρτι λοχευομένην σε μελισσοτόκων ἔαρ ὕμνων,
 ἄρτι δὲ κυκνείῳ φθεγγομένην στόματι,
ἤλασεν εἰς Ἀχέροντα διὰ πλατὺ κῦμα καμόντων
 Μοῖρα, λινοκώστου δεσπότις ἠλακάτας’
σὸς δ' ἐπέων, Ἤριννα, καλὸς πόνος οὔ σε γεγωνεῖ
 φθίσθαι, ἔχειν δὲ χοροὺς ἄμμιγα Πιερίσιν.


Au moment où tu enfantais le printemps des hymnes produits par les abeilles, au moment où tu chantais de ta bouche de cygne, la Moïra, maîtresse de la quenouille chargée de lin, t’a chassée vers l’Achéron à travers le vaste flot des Morts. Mais