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Page:Vivien - Poèmes, 1909.djvu/166

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SILLAGES


Ces autres ont passé sur mon chemin, mais elle
De mon âme elle a fait sa maison éternelle.

Nul bonheur de là-bas ne m’a fait oublier
Qu’entre ses frêles bras elle a su me lie.



Unique, elle demeure en mon âme éternelle.
C’est pourquoi, malgré moi, je retourne près d’elle.

Je la verrai toujours ainsi que je la vis,
Avec les mêmes yeux ignorants et ravis.

À travers les hasards des courants et de l’heure
Et des vents et des ciels, elle existe et demeure…