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Poèmes en Prose

« Tu verras les sables éternels qui emprisonnent des sphinx accroupis dont les yeux de pierre s’ouvrent sur l’immensité. Tu verras les peuplades noires qui hurlent à la lune, ainsi que des chiens inquiets. Tu verras aussi les brousses très pâles où rôde la soif. Tu verras enfin ces îles d’or où les femmes amoureuses s’endorment en des hamacs de soie parmi les oiseaux et les fleurs. »

Je répondis au Vent du Sud :

« Je ne puis quitter mon village. Car la jeune fille que j’aime y demeure. »