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Page:Vivien - Sillages, 1908.djvu/111

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UNION


Comme toi j’aime l’eau solitaire, la brise.
Les lointains, le silence et le beau violet…
Par la force de mon amour, je t’ai comprise :
Je sais exactement quelle chose te plaît.

Voici, je suis plus que tienne, je suis toi-même
Tu n’as point de tourment qui ne soit mon souci…
Et que pourrais-tu donc aimer que moi je n’aime ?
Et que penserais-tu que je ne pense aussi ?

Notre amour participe aux choses infinies,
Absolu comme sont la mort et la beauté…
Voici, nos cœurs sont joints et nos mains sont unies
Fermement dans l’espace et dans l’éternité.