Aller au contenu

Page:Vivien - Sillages, 1908.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
148
SILLAGES

II

SUR LE MODE MINEUR


Miraculeusement, te voici revenue,
En cherchant, à travers la bleuâtre avenue,
La maison du passé.

Entre dans la maison chère au désir lassé
Et vois, sous les plafonds creusés comme des dômes,
Son peuple de fantômes.

Rentre dans la maison qui t’accueille, où j’attends…
Rien n’est changé, sauf les tons d’or moins éclatants
Et les roses fanées.

Et me voici, pareille à travers les années
Pour t’accueillir, en ce dur instant de retour
Avec le même amour.