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SONNET POUR LA LUNE


 
Protectrice de ce qui s’effare et qui fuit,
Souveraine des bois, des sommets et des rives,
Toi qui prêtes un songe illusoire aux captives
Que le malheur inné de leur race poursuit,

Toi dont le regard froid et mystique traduit
Le pâle amour de nos âmes contemplatives,
Toi qui dores un peu l’argent vert des olives,
Toi qui daignes sourire aux filles de la nuit,