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REGARD EN ARRIÈRE


 
J’admirais autrefois les splendides vainqueurs
Vers qui monte la flamme extatique des cœurs.

Mais je n’aime aujourd’hui que les vaincus très calmes
Dont le sang fier ternit la verdure des palmes.

Moi qui compte à pas lents le chemin du retour,
J’aimais hier la gloire évidente du jour.

Mais je sers aujourd’hui la nuit, ma souveraine,
Qui seule inspire une âme orgueilleuse et sereine.