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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/102

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UNE FEMME M’APPARUT…

« Je vous cherchais, » balbutia-t-elle. « Je savais que je vous trouverais chez Vally. Je viens de recevoir ce télégramme… Ione… »

Je lui arrachai le papier banal où était intimé l’ordre solennel du Destin. Quelques mots qui résumaient brièvement, stupidement, tragiquement, la vie et la mort de deux êtres.


« Ione gravement malade… Venez… »


Lorsque je levai les yeux, il me sembla que je ressurgissais, comme Alkestis et comme Lazare, des profondeurs funèbres.

« Ione est atteinte de la fièvre typhoïde, » continuait San Giovanni. « Il y a des complications très redoutables…

— Je vais à Nice, » annonçai-je brusquement. « Je n’ai que le temps de très courts préparatifs de départ. Faites mes adieux à Vally… »