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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/150

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UNE FEMME M’APPARUT…

— Ce monsieur ignore peut-être que vous avez jusqu’ici joui de l’estime de votre concierge. Il ne se doutait pas que sa lettre ouverte produirait sur l’esprit de ce dignitaire l’effet le plus fâcheux. »

San Giovanni poursuivit rageusement :

« Voici encore un passage d’une autre lettre dans le même genre. C’est la réponse d’un critique à qui j’avais appris qu’il se trompait en me gratifiant du titre de Madame :

Comment pouvais-je supposer que ce titre de Madame vous froisserait ? Votre dégoût des hommes, je l’attribuais à l’expérience, parbleu ! De quel droit, en effet, peut-on condamner de manière impitoyable un sexe qu’on ignore ?

— Quel style plébéien » m’offusquai-je.

« C’est un myope maladroit, » observa ma Très-Blonde. « On peut, sans être l’épouse ni l’amante d’un homme, juger le sexe tout entier par ses actions et par ses paroles. Or, les actions des hommes ont toujours eu pour but