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Page:Vivien - heure mains jointes 1906.djvu/121

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NOUS NOUS SOMMES ASSISES



Ma Douce, nous étions comme deux exilées,
Et nous portions en nous nos âmes désolées.
 
L’air de l’aurore était plus lancinant qu’un mal…
Nul ne savait parler le langage natal…

Alors que nous errions parmi les étrangères,
Les odeurs du matin ne semblaient plus légères.
 
… Lorsque tu te levas sur moi, tel un espoir,
Ta robe triste était de la couleur du soir.