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Page:Vivien - heure mains jointes 1906.djvu/123

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Une langueur noyait la cité forte et rude,
Nous savourions ainsi l’heure en sa plénitude.

La mort lente effaçait la lumière et le bruit…
Je connus le visage auguste de la nuit.

Et tu laissas glisser à tes pieds nus tes voiles…
Ton corps m’apparut, plus noble sous les étoiles.

C’était l’apaisement, le repos, le retour…
Et je te dis : « Voici le comble de l’amour… »

Jadis, portant en nous nos âmes désolées,
Ma Douce, nous étions comme deux exilées…