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VAINCUE


Le couchant est semblable à la mort d’un poète…
Ah ! pesanteur des ans et des songes vécus !
Ici, je goûte en paix l’heure de la défaite,
Car le soir pitoyable est l’ami des vaincus.

Mes vers n’ont pas atteint à la calme excellence,
Je l’ai compris, et nul ne les lira jamais…
Il me reste la lune et le proche silence,
Et les lys, et surtout la femme que j’aimais…