CHAPITRE II.
« Et moi, je te dis que tu es Pierre », etc.
Des trois attributs qui, selon ce texte constitutif, appartiennent de droit divin au prince des apôtres (1° la vocation d’être la base de l’édifice ecclésiastique par la profession infaillible de la vérité ; 2° la possession du pouvoir des clefs, et 3° le pouvoir de lier et de délier), ce n’est que le dernier qui lui est commun avec les autres apôtres. Tous les orthodoxes[1] sont d’accord que ce pouvoir apostolique de lier et de délier n’a pas été attribué aux douze comme à des personnes privées ou à titre de privilège passager, mais qu’il est l’origine et la source authentique d’un droit sacerdotal perpétuel qui a passé des apôtres à leurs successeurs dans l’ordre hiérarchique — aux évêques et aux prêtres
- ↑ Et parmi les non-orthodoxes tous les auteurs de bonne foi, comme par exemple l’éminent penseur juif Joseph Salvador dans son livre sur « Jésus-Christ et son œuvre ».