Aller au contenu

Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/241

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’Église gréco-russe, considérait lui-même son pouvoir et comment ses affirmations étaient reçues dans la partie orientale de l’Église.

Dans un de ses sermons, après avoir rappelé que le Christ est le seul pontife dans le sens absolu du mot, saint Léon continue en ces termes : « Or, il n’a pas délaissé la garde de son troupeau ; et c’est de son pouvoir principal et éternel que nous avons accepté le don abondant de la puissance apostolique, et son secours n’est jamais absent de son œuvre. — Car la solidité de la foi louée dans le prince des apôtres est perpétuelle, et comme ce que Pierre a cru dans le Christ demeure permanent, ainsi demeure permanent ce que le Christ a institué dans Pierre (et sicut permanet quod in Christo Petrus credidit, ita permanet quod in Petro Christus instituit). Elle reste donc la disposition de la vérité ; et le bienheureux Pierre persévérant dans la force acceptée de la Roche, n’a pas abandonné les rênes de l’Église qu’il a reçues. Ainsi, si nous agissons et si nous discernons avec justice, si nous obtenons quelque chose de la miséricorde de Dieu par des supplications quotidiennes, c’est l’œuvre et le mérite de celui dont la puissance vit et dont l’autorité excelle dans son siège. »

Et en parlant des évêques rassemblés à Rome pour la fête de saint Pierre, saint Léon dit qu’ils ont voulu honorer par leur présence « celui qu’ils savent être, sur ce siège (de Rome), non seulement