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Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/247

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Quand l’empereur Théodose II voulut intercéder auprès de saint Léon en faveur de l’archimandrite Eutychès (l’initiateur de l’hérésie monophysite), le Souverain pontife répondit qu’Eutychès pouvait être pardonné s’il rétractait les opinions condamnées par le pape. Celui-ci décide définitivement dans la question dogmatique. « Quant à ce que l’Église catholique croit et enseigne sur le mystère de l’incarnation du Seigneur — cela est pleinement contenu dans mon écrit envoyé à mon frère et coévêque Flavien[1]. »

Saint Léon n’admettait pas que le conseil œcuménique eût à décider du dogme qui était déjà défini par le pape[2]. Dans l’instruction que le pape donne à son légat, l’évêque Paschasinus, il lui indique son épître dogmatique à Flavien comme la formule complète et définitive de la vraie foi[3]. Dans une autre lettre à l’empereur Marcien, saint Léon se déclare instruit par l’esprit de Dieu pour apprendre et enseigner la vraie foi catholique[4]. Dans une troisième lettre au même, il fait savoir qu’il n’a demandé la convocation du concile que pour rétablir la paix de l’Église Orientale[5], et, dans l’épître adressée au concile lui-même, il dit qu’il

  1. Ibid., col. 783.
  2. Épître de saint Léon à l’empereur Marcien. Ibid., col. 918.
  3. Ibid., col. 927.
  4. Ibid., col. 930.
  5. Ibid., col. 932.