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Page:Vogüé - Cœurs russes, 1893.djvu/114

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dérobée, par des portes bâtardes et pour quelques minutes, comme des voleuses. Aujourd’hui, nous avons un amphithéâtre à nous et la faculté d’y travailler du matin au soir ; nous avons nos heures réservées dans le cabinet anatomique ; enfin, nous pouvons apprendre l’anatomie sur de vrais cadavres ! Vous devinez si nous en profitons. Beaucoup de mes compagnes étudient avec une telle fièvre qu’elles en tombent malades.

Au commencement, les leçons des professeurs étaient un peu superficielles ; ils s’obstinaient à nous traiter en enfants, à ne pas nous prendre au sérieux. Maintenant, la plupart nous rendent justice ; ils nous font les mêmes leçons qu’aux étudiants, ils nous disent le dernier mot de la science. C’est le professeur d’histologie qui a su le mieux nous comprendre et conquérir nos sympathies ; il doit m’examiner dans quelques jours ;