Page:Vogüé - Cœurs russes, 1893.djvu/78

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malades un bidon et aux combattants une cuillerée d’eau.

Comme il n’y a plus de pain à l’hôpital, faute d’eau pour le cuire, on réservera aux malades le peu de biscuit qui reste, à raison d’un quart de livre par tête ; pour nourrir la garnison, on abattra mon cheval et celui de l’adjudant de place.

Héros de Bayazed ! vous êtes dignes de ce nom, parce que, jusqu’à ce jour, vous avez supporté avec fermeté et sans murmures toutes les privations dont vous souffrez, enfermés dans cette forteresse. Courage ! mes amis, courage pour les épreuves futures ! de très grandes nous sont encore réservées ; mais ne perdez pas l’espoir d’être délivrés ; soyez certains qu’on se hâte à notre secours et que des obstacles imprévus retardent seuls nos libérateurs. Quoi qu’il arrive, souvenez-vous que le serment,