Page:Vogüé - Cœurs russes, 1893.djvu/93

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Prit-on cette réponse pour un ordre mal donné ? Était-il vrai, comme on me l’affirma depuis, que cet envoyé fût un transfuge de notre camp, passible des lois militaires ? Peut-être. Dame ! vous ne trouverez pas la fin de mon histoire très correcte ; mais ne demandez pas trop de sang-froid à des désespérés qui meurent de faim. Bref, je ne sais comment, je ne sais par qui, en moins de trois minutes, le parlementaire était branché à la lanterne, et, sous le pauvre diable qui gigotait, Pétrouchka, goguenard, continuait de souffler dans son fifre.

Chacun alla reprendre son poste de nuit. Il n’eût pas fait bon pour les Turcs nous attaquer à ce moment-là. Un pressentiment confus nous disait que nous touchions à la fin de nos peines.

À l’aurore, le 28, des mouvements inusités