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DE M. HENRI ROCH.


était entr’ouverte, laiſſa à M. Henri Roch la liberté de tout obſerver. Ses yeux n’avaient encore rien vu d’auſſi beau & d’auſſi éclatant ; la vérité pouvait aſſurer de Madame la Ducheſſe & de toutes les formes de ſon corps, ce que la fable a raconté de celui de Vénus.

Au ſortir du bain M. Henri Roch alla la réjoindre. Avant de déjeûner, lui dit-elle, nous réciterons l’oraiſon de St. Chriſtophe, le patron de mon mari. C’eſt mon uſage, depuis que je ſuis avec lui, & je n’y ai jamais manqué. C’était un grand Saint que ce Saint Chriſtophe ! dites, cela n’eſt-il pas vrai ? — Oui, Madame, & ſon épouſe devait être une bien grande femme. — Oh ! c’eſt ce que je ne ſais pas, réplique Madame, en lui préſentant un chocolat délicieux. Le parfum de la vanille dont il était ambré, flattait agréablement l’odorat. Quand l’eſtomac eſt content, lui diſait-elle, on prie Dieu ; avec plus de dévotion.