Page:Voisenon - Exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Mme la duchesse de Condor, 1786.djvu/33

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DE M. HENRI ROCH.


que vous êtes innocent ! & quel rapport entre un pied avec ſa chauſſure, & S. Chriſtophe avec ſa femme ? Dites-moi ce que vous entendez ; car je ne vous comprends pas. Voilà mon pied & mon ſoulier ; expliquez-vous.

M. Henri Roch, en dévot bien appris, commence à mettre ſes gands, leva les yeux au ciel, & prenant enſuite le pied de Madame la Ducheſſe, il parla ainſi : Ce pied eſt très-petit ; le ſoulier l’eſt auſſi, quoiqu’il vous ſoit un peu trop grand. — Vous avez raiſon, Monſieur, il m’eſt beaucoup, mais beaucoup trop grand. — Cependant Madame, malgré cette différence, l’un ſemble fait pour l’autre ; mais ſi ce ſoulier n’étoit pas plus grand qu’une noix, vous ne pourriez vous en ſervir. Il en eut été de même de S. Chriſtophe à l’égard de ſa femme, ſi elle… Je vous entends, répart Madame, n’en dites pas davantage ; ſachez ſeulement que