Voltaire, répond M. Henri Roch, —
Mais j’entends parler de ce Voltaire
comme d’un ſcélérat. Tout le monde
me dit qu’il eſt damné. Je l’ai entendu
dire par mon pere qui a beaucoup
d’eſprit, par mon mari, qui n’en manque
pas, quoiqu’il ne vaille pas
grand’choſe pour les vapeurs, par
Madame la Maréchale de Globroi, qui
entend deux meſſes par jour. Et mon
confeſſeur m’a ſouvent répeté ce que
j’ai toujours entendu dire de ce Voltaire.
Comment un damné peut-il dire
de ſi belles choſes ? — Madame, Paris
eſt rempli de damnés, qui parlent beaucoup
mieux que les Saints. — Comment
appelle-t-on cette comédie ? —
Ce n’eſt pas une comédie. C’eſt une
tragédie. — Qu’eſt-ce donc qu’une
comédie ? — Demain on en donne une
qui s’appelle le Tartuffe. — Oh ! dit
Madame, avec vivacité, je veux voir
cette comédie du Tartuffe, & s’il n’y
a pas plus de mal qu’à la tragédie, j’en
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EXERCICES
parlerai