furent-elles toutes ? Et la place fut-elle
emportée d’aſſaut ou ſe rendit-elle à
une capitulation honorable ? C’eſt-là
ce que nos lecteurs ſont dans l’impatience
de ſavoir & c’eſt ce que nous
ne leur dirons pas. Nous avons promis
de raconter des exercices de dévotion
& non d’écrire les luttes d’un
amour prophane ſur un lit de roſes.
Notre devoir eſt encore de leur apprendre, qu’après ce long combat d’amour & d’honnêteté, les liaiſons de Madame la Ducheſſe de Condor & de M. Henri Roch furent très-décentes ; elles n’eurent jamais rien de ſuſpect ni aux yeux du public qui eſt toujours malin, ni aux yeux des parens qui ſont toujours ſoupçonneux.
Nous dirons auſſi que Madame la Ducheſſe fut pour toujours guérie de ſes vapeurs ; que le lendemain ſon mari arriva de la campagne, & qu’au bout de neuf mois, elle accoucha d’un beau garçon, qui fait le bonheur de deux familles.