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RONDEAUX

Quoi ! treize vers, huit en eau, cinq en ème !
Je lui lerois aussitôt un bateau.
En voilà cinq pourtant en un monceau,
Faisons en huit, en invoquant Brodeau ’,
Et puis mettons par quelque stratagème :
          Ma foi, c’est t’ait.
Si je pouvois encor de mon cerveau
Tirer cinq vers, l’ouvrage seroit beau.
Mais cependant je suis dedans ronzième.
Et si je crois que je fais le douzième,
En voilà treize ajustés au niveau :
          Ma foi, c’est fait !


XXIV
.

Ma foi, que d’un fin diamant
Pris au trésor du firmament.
Ce dieu, qui tant de mal me dresse,
Fit d’une main pleine d’adresse.
Pour durer éternellement.
Par vos rigueurs se va limant :
Car vous passez infiniment.
En dureté, je le confesse.
          Ma foi.
Je suis las de tant de tourment,
Et veux bien être votre amant.
Si vous mëtes bonne maîtresse ;
Mais si voulez que je vous laisse
Je le ferai fort librement.
          Ma foi.

XXV
.

D un buveur d’eau, comme avez débattu,}}

• Il y avoilGodeau ; mais il le changea : ce que je tiens de M. Nublé {Note munuscriie de Huet).