aux mêmes résultats. Dissoute d’abord en toutes ses parties, elle a vu long-temps ses membres sans cohésion ; et l’isolement général des peuples forma son premier âge d’anarchie et d’enfance : partagée ensuite au hasard en sections irrégulières d’États et de royaumes, elle a subi les fâcheux effets de l’extrême inégalité des richesses, des conditions ; et l’aristocratie des grands empires a formé son second âge : puis, ces grands privilégiés se disputant la prédominance, elle a parcouru la période du choc des factions. Et maintenant les partis, las de leurs discordes, sentant le besoin des lois, soupirent après l’époque de l’ordre et de la paix. Qu’il se montre un chef vertueux ! qu’un peuple puissant et juste paraisse ! et la terre l’élèye au pouvoir suprême : la terre attend un peuple législateur ; elle le désire et l’appelle, et mon cœur l’attend… » Et tournant la tête du côté de l’occident… « Oui, continua-t-il, déjà un bruit sourd frappe mon oreille : un cri de liberté, prononcé sur des rives lointaines, a retenti dans l’ancien continent. À ce cri, un murmure secret contre l’oppression s’élève chez une grande nation ; une inquiétude salutaire l’alarme sur sa situation ; elle s’interroge sur ce qu’elle est, sur ce qu’elle devrait être ; et surprise de sa faiblesse, elle recherche quels sont ses droits, ses moyens ; quelle a été la conduite de ses chefs… Encore un jour, une réflexion :… et un mouvement immense va
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CHAPITRE XIII.