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Page:Volney - Œuvres choisies, Lebigre, 1836.djvu/178

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LES RUINES.

CHAPITRE XX.



La recherche de la vérité.

Et les peuples ayant applaudi, le législateur dit : « Afin de procéder avec ordre et sans confusion laissez dans l’arène, en avant de l’autel de l’union et de la paix, un spacieux demi-cercle libre ; et que chaque système de religion, chaque secte élevant un étendard propre et distinctif, vienne le planter aux bords de la circonférence ; que ses chefs et ses docteurs se placent autour, et que leurs sectateurs se placent à la suite sur une même ligne. »

Et le demi-cercle ayant été tracé et l’ordre publié, à l’instant il s’éleva une multitude innombrable d’étendards de toutes couleurs et de toutes formes ; tel qu’en un port fréquenté de cent nations commerçantes, l’on voit aux jours de fêtes des milliers de pavillons et de flammes flotter sur une forêt de mâts. Et à l’aspect de cette diversité prodigieuse, me tournant vers le Génie : Je croyais, lui dis-je, que la terre n’était divisée qu’en huit ou dix systèmes de croyance, et je désespérais de toute conciliation : maintenant que je vois des milliers de partis différents, comment espérer la