stellations, peuple d’anges blancs, eurent pour roi un dieu éclairé, intelligent, créateur et bon. Et, comme toute faction rebelle doit avoir son chef, le ciel d’hiver, empire souterrain de ténèbres et de tristesse, et ses astres, peuplés d’anges noirs, géants ou démons, eurent pour chef un génie malfaisant, dont le rôle fut attribué à la constellation la plus remarquée par chaque peuple. En Égypte, ce fut d’abord le scorpion, premier signe zodiacal après la balance, et long-temps chef des signes de l’hiver ; puis ce fut l’ours, ou l’âne polaire, appelé Typhon, c’est-à-dire déluge, à raison des pluies qui inondent la terre pendant que cet astre domine. Dans la Perse, en un temps postérieur, ce fut le serpent qui, sous le nom d’Ahrimanes, forma la base du système de Zoroastre ; et c’est lui, ô chrétiens et juifs ! qui est devenu votre serpent d’Êve (la vierge céleste) et celui de la croix, dans les deux cas, emblème de Satan, l’ennemi, le grand adversaire de l’ancien des jours, chanté par Daniel.
« Dans la Syrie, ce fut le porc ou le sanglier, ennemi d’Adonis, parce que, dans cette contrée, le rôle de l’ours boréal fut rempli par l’animal dont les inclinations fangeuses sont emblématiques de l’hiver ; et voilà pourquoi, enfants de Moïse et de Mahomet ! vous l’avez pris en horreur, à l’imitation des prêtres de Memphis et de Baalbek, qui détestaient en lui le meurtrier de leur dieu so-