sacrifices ". Alors pensant à la cupidité inhérente au coeur de l’homme, je crus que ce peuple allait renoncer à toute idée d’amélioration. Mais dans l’instant une foule d’hommes s’avançant
vers le trône, y firent abjuration de toutes leurs
distinctions et de toutes leurs richesses :
" dictez-nous, dirent-ils, les lois de
l’égalité et de la liberté ; nous ne voulons
plus rien posséder qu’au titre sacré de la
justice.
" égalité, liberté, justice, voilà quel sera
désormais notre code et notre étendard ".
Et sur le champ le peuple éleva un drapeau immense,
inscrit de ces trois mots, auxquels il assigna
trois couleurs. Et l’ayant planté sur le siége
du législateur, l’étendard de la justice
universelle flotta pour la première fois sur la
terre : et le peuple dressa en avant du siége un
autel nouveau, sur lequel il plaça une balance
d’or, une épée et un livre avec cette inscription :
à la loi égale, qui juge et protège.
Et ayant environné le siége et l’autel d’un
amphithéâtre immense, cette nation s’y assit toute
entière pour entendre la publication de la loi.
Et des millions d’hommes levant à la fois les bras
vers le ciel, firent le serment solemnel de
vivre égaux, libres et justes ; de respecter
leurs droits réciproques, leurs propriétés ;
d’obéir à la loi et à ses agens régulièrement