divise des individus, des familles, que faites-vous pour les concilier ? Ne leur donnez-vous pas des arbitres ? oui, s’écria unanimement la multitude. Eh bien ! Donnez-en de même aux auteurs de vos dissentimens. Ordonnez à ceux qui se font vos instituteurs, et qui vous imposent leur croyance, d’en débattre devant vous les raisons. Puisqu’ils invoquent vos intérêts, connaissez comment ils les traitent. Et vous, chefs et docteurs des peuples, avant de les entraîner dans la lutte de vos opinions, discutez-en
contradictoirement les preuves ! établissons une
controverse solemnelle, une recherche publique de la
vérité, non devant le tribunal d’un individu
corruptible, ou d’un parti passionné, mais devant
celui de toutes les lumières et de tous les
intérêts dont se compose l’humanité ; et que le sens
naturel de toute l’espèce soit notre arbitre
et notre juge ".