rrogatoire dans le tombeau, le jugement, le passage du pont étroit comme un cheveu, la balance des œuvres, les peines de l’enfer et les délices du paradis. " à côté, ce second groupe, encore plus nombreux, composé d’étendards à fond blanc, parsemés de croix, est celui des adorateurs de Jesus. Reconnaissant le même Dieu que les musulmans, fondant leur croyance sur les mêmes livres, admettant comme eux un premier homme qui perd tout le genre humain en mangeant une pomme ; ils leur vouent cependant une sainte horreur, et par piété ils se traitent mutuellement de blasphémateurs et d’impies. Le grand point de leur dissention réside surtout en ce qu’après avoir admis un dieu un et indivisible, les chrétiens le divisent ensuite en trois personnes, qu’ils veulent être chacune un dieu entier et complet, sans cesser de former entr’elles un tout identique. Et ils ajoutent que cet être, qui remplit l’univers, s’est réduit dans le corps d’un homme, et qu’il a pris des organes matériels, périssables,
circonscrits, sans cesser d’être immatériel,
éternel, infini. Les musulmans, qui ne comprennent
pas ces mystères, quoiqu’ils conçoivent
l’éternité du qôran et la mission du prophète, les
taxent de folies, et les rejettent comme des
visions de cerveaux malades : et de là des haines
implacables.
" d’autre part, divisés entre eux sur plusieurs
points de leur propre croyance, les chrétiens
forment des partis non moins divers ; et les