que la religion de Mahomet n’est pas révélée, c’est que la plupart des idées qui en font la
base existaient long-tems avant elle, et qu’elle
n’est qu’un mélange confus des vérités altérées
de notre sainte religion et de celle des juifs,
qu’un homme ambitieux a fait servir à ses projets
de domination et à ses vues mondaines. Parcourez
son livre : vous n’y verrez que des histoires de la
bible et de l’évangile, travesties en contes
absurdes, et du reste un tissu de déclamations
contradictoires et vagues, et de préceptes ridicules
ou dangereux. Analysez l’esprit de ces préceptes
et la conduite de l’apôtre : vous n’y verrez qu’un
caractère rusé et audacieux, qui, pour arriver à
son but, remue, assez habilement il est vrai, les
passions du peuple qu’il veut gouverner. Il parle
à des hommes simples et crédules ; il leur suppose
des prodiges : ils sont ignorans et jaloux ; il
flatte leur vanité en méprisant la science. Ils sont
pauvres et avides : il excite leur cupidité par
l’espoir du pillage : il n’a rien à donner d’abord
sur la terre ; il se crée des trésors dans les cieux ;
il fait desirer la mort comme un bien suprême :
il menace les lâches de l’enfer ; il promet le
paradis aux braves ; il affermit les faibles par
l’opinion de la fatalité ; en un mot, il produit
le dévouement dont il a besoin, par tous les
attraits des sens, par les mobiles de toutes les
passions.
Quel caractère différent dans notre doctrine ! Et
combien son empire établi sur la co