n consacra es crimes des despotes, et pervertit les principes des gouvernemens.
chapitre iv. Quatrième système. Culte des deux
principes, ou dualisme.
cependant, les prêtres astronomes, dans
l’abondance et la paix de leurs temples, firent,
de jour en jour, de nouveaux progrès dans les
sciences ; et le système du monde s’étant
développé graduellement à leurs yeux, ils
élevèrent successivement diverses hypothèses de
ses effets et de ses agens, qui devinrent
autant de systèmes théologiques.
Et d’abord les navigations des peuples
maritimes, et les caravanes des nomades
d’Asie et d’Afrique leur ayant fait connaître la
terre depuis les isles-Fortunées jusqu’à la
Sérique, et depuis la Baltique jusqu’aux
sources du Nil, la comparaison des phénomènes des
diverses zones leur découvrit la rondeur du
globe, et fit naître une nouvelle théorie. Ayant
remarqué que toutes les opérations de la nature,
dans la période annuelle, se résumaient en
deux principales, celle de produire et
celle de détruire ; que, sur la majeure partie
du globe, chacune de ce opérations s’accomplissait
également de l’un à l’autre équinoxe ; c’est-à-dire,
que pendant les six mois d’été tout se
procréait, se multipliait, et que, pendant
les six mois d’hiver,
tout languissait, était presque