son entendement. Or, comme leurs maîtres, les physiciens, avaient placé dans la sphère des fixes le grand mobile régulateur, sous le nom d’intelligence, de raisonnement, les spiritualistes, leurs mimes, s’emparant de cet être, l’attribuèrent au dêmi-ourgos, en en faisant une substance distincte, existante par elle-même, qu’ils appelèrent mens ou logos (parole et raisonnement). Et, comme d’ailleurs ils admettaient l’existence de l’ame du monde, ou principe solaire, ils se trouvèrent obligés de composer trois grades ou échelons de personnes divines, qui furent, 1 le dêmi-ourgos ou dieu ouvrier ; 2 le logos, parole et raisonnement, et 3 l’esprit ou l’ame (du monde). Et voilà, chrétiens ! Le roman sur lequel vous avez fondé votre trinité ; voilà le système qui, né hérétique dans les temples égyptiens, transporté païen dans les écoles de l’Italie et de la Grèce, se trouve aujourd’hui catholique orthodoxe par la conversion de ses partisans, les disciples de Pythagore et de Platon devenus chrétiens.
Et c’est ainsi que la divinité, après avoir été
dans son origine l’action sensible, multiple,
des météores et des élémens ;
puis la puissance combinée des astres,
considérés sous leurs rapports avec les êtres
terrestres ;
puis ces êtres terrestres eux-mêmes par la
confusion des symboles avec leurs modèles ;
puis la double puissance de la nature dans
ses deux opérations principales de
production et de destruction ;