La Mérope de Voltaire fut commencée en 1736, terminée en 1737[1], refusée en 1738 par les comédiens français parce que, disaient-ils, la pièce ressemblait à l’Amasis de Lagrange ; corrigée en 1738[2], et jouée en 1743. Voltaire donne, sur son succès extraordinaire, des détails dans sa lettre à d’Aigueberre du 4 avril 1743, et dans le Commentaire historique. La première édition, 1744, in-8o et in-12, était suivie de Quelques Petites Pièces de littérature. Ces pièces étaient : 1° Lettre sur l’esprit, corrigée depuis par l’auteur, et qui a été refondue dans le Dictionnaire philosophique ; 2° Nouvelles Considérations sur l’histoire, qui sont en tête de l’Histoire de Charles XII.
Les parodies de Mérope sont Javotte, par Valois d’Orville ; et Marotte, par Panard, Gallet et Pontau : elles avaient été jouées sur le théâtre de la Foire, et ne sont point imprimées. Marotte, représentée le 16 mars 1743, fut reprise le 26 février 1744, sous le titre de l’Enfant retrouvé. C’est Antoine Fabio Sticotti qui est auteur de la Mérope travestie, 1759, in-8o, anonyme. — à l’occasion de Mérope parurent : 1° Lettre à M. le marquis de *** sur la Mérope (par Desbois de Lachesnaye), in-8o de 22 pages ; 2° Lettre à Mme la marquise de… sur la tragédie de Mérope (par M. Lieudé de Sepmanville], in-8o ; 3° Critique de Mérope, in-8o de 16 pages ; 4° Lettre à Fréron, par Lagrange-Chancel, dans le Journal étranger du mois d’août 1756 ; 5° La Naissance de Clinquant et de sa fille Mérope, conte allégorique et critique, 1744, in-12. Mérope, que le roi de Prusse avait mise en opéra (voyez la lettre de Voltaire à d’Argental de février 1756), a été mise en prose par Hourcastremé, et imprimée ainsi dans ses Aventures de messire Anselme, 1789, deux volumes in-8o ; 1796, quatre volumes in-8o. Dans la Mérope, nouvelle édition corrigée par l’auteur, etc., Paris, Prault, 1758, in-8o, il y a un personnage de plus, nommé Phanès. Le rôle est composé d’une partie de celui d’Isménie, et c’est Phanès qui fait le récit de la scène vi du cinquième acte. Cette disposition était l’œuvre des comédiens français : Voltaire s’en plaint dans ses lettres à d’Argental des 11 octobre 1761 et 21 mai 1764.