Aller au contenu

Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome04.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE I, SCÈNE V. 265

M. GRIPAUD.

Je crève ! Ces enragés-là ne finiront point. Écoutez... (a part) Je chasserai mon suisse qui me laisse entrer ces gueux-là.) Écoutez, mes amis, j’aurai soin de vous, si vous dites que vous vous êtes mépris, si vous me demandez pardon tout haut, et si vous m’appelez monseigneur.

LUBIN.

Toi, monseigneur ! Eh, pardi ! j’aimerais autant donner le nom de Paris à Vaugirard.

MATHURINE.

Oh ! le plaisant cousin que Dieu nous a donné là ! Allons, allons, mène-nous dîner, fais-nous bonne chère, et ne fais point l’insolent.

MADAME AUBONNE.

Mon neveu.

THÉRÈSE.

Quelle aventure !

M. GRIPAUD, à Germon.

iMonsieur Germon, c’est une pièce qu’on me joue. Retirez-vous, fripons, ou je vous ferai mettre au cachot pour votre vie. Allons, madame ma tante, monsieur Germon, Thérèse, allons nous mettre à table ; et vous, mon écuyer, chassez-moi ces impudents par les épaules.

MATHURINE, à M«« Aubonne.

Ma bonne parente, ayez pitié de nous, et ne soyez pas aussi méchante que lui.

MADAME AUBONNE.

Ne dites mot. Tenez, j’aurai soin de vous ; ayez bon courage.

SCENE V.

THÉRÈSE, DORIMAN, LUBIN, MATHURINE.

THÉRÈSE.

Tenez, mes amis ; voilà tout ce que j’ai. Votre état et votre réception me font une égale peine.

DORIMAN.

Faîtes-moi l’amitié d’accepter aussi ce petit secours. Si nous étions plus riches, nous vous donnerions davantage. Allez, et gardez-nous le secret.