Aux pleurs de Bénassar étaient prêts à se rendre.
Honteux de vous prêter un sacrilége appui.
Leurs fronts en rougissant se baissaient devant lui.
De ces murs odieux je garde le passage ;
Ce sentier détourné nous conduit au rivage.
Ramire impatient, de vous seule occupé,
De vos bontés rempli, de vos charmes frappé,
Et prêt pour son épouse à prodiguer sa Vie,
Dispose en ce moment votre heureuse sortie.
Ramire, dites-vous ?
Ardent, rempli d’espoir,
Il revient vous servir, surtout il veut vous voir.
Ah ! je renais, Atide, et mon âme est en proie[1]
A tout Temportement de l’excés de ma joie.
Pardonne à des soupçons indignement conçus ;
Ils sont évanouis, ils ne renaîtront plus.
J’ai douté, j’en rougis ; je craignais, et l’on m’aime !
Ah, prince !…
Scène III
J’ai parlé, seigneur, comme vous-même ;
J’ai peint de votre cœur les justes sentiments.
Zulime en est bien digne : achevez, il est temps.
Pressons l’heureux instant de notre délivrance ;
Rien ne nous retient plus : je cours, je vous devance.
Nous voici parvenus à ce moment fatal
- ↑ Dans la Mort de César, acte II, scène ii :
Alors tout est en proie
Au fol enivrement d’une indiscrète joie.