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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome04.djvu/419

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ACTE II, SCÈNE I. 415

DORFISE.

Ce sont, ma chère, inventions du diable.

MADAME BURLET.

Mais la parure, et les ajustements ? Vous m’avouerez...

DORFISE.

Ah ! quels vains ornements ! Si vous saviez à quel point je regrette Tous les instants perdus à ma toilette ! Je fuis toujours le plaisir de me voir ; Mon œil blessé craint Taspect d’un miroir.

MADAME BURLET.

Mais cependant, ma sévère Dorfise,

Vous me semblez bien coiffée et bien mise.

DORFISE.

Bien ?

LE CHEVALIER MONDOR.

Du grand bien.

DORFISE.

Avec simplicité.

LE CHEVALIER MONDOR.

Mais avec goût.

MADAME BURLET.

Votre sage beauté, Quoi qu’elle en dise, est fort aise de plaire.

DORFISE.

Moi ? juste ciel !

MADAME BURLET.

Parle-moi sans mystère. Je crois, ma foi, que ta sévérité A quelque goût pour ce jeune éventé. Il n’est pas mal fait.

(Bn montrant Monder.) LE CHEVALIER MONDOR.

Ah !

MADAME BURLET.

C’est un jeune homme Fort beau, fort riche.

LE CHEVALIER MONDOR.

Ah !

DORFISE.

Ce discours m’assomme.