4S14 LA PRUDE.
DORFISE.
Oui, mais...
COLETTE.
Et son esprit n’a guère plus d’attraits.
DORFISE.
Oui, mais...
COLETTE.
Quoi, mais ?
DORFISE..
Le destin, le caprice. Mon triste état, quelque peu d’avarice, L’occasion, je... je me résignai, Je devins folle ; en un mot, je signai. Du bon Blanford je gardais la cassette. D’un peu d’argent mon amitié discrète Fit quelques dons par charité pour lui. Eh ! qui croyait que Blanford aujourd’hui. Après deux ans, gardant sa vieille flamme. Viendrait chercher sa cassette et sa femme ?
COLETTE.
Chacun disait ici qu’il était mort :
Il ne l’est point : lui seul est dans son tort.
^ DORFISE, reprenant l’air de pmde.
Ah ! puisqu’il vit, je lui rendrai sans peine Tous ses bijoux ; hélas ! qu’il les reprenne : Mais Bartolin, qui les croyait à moi, Me les garda, les prit de bonne foi. Les croit à lui, les conserve, les aime, En est jaloux autant que de moi-même ?
COLETTE.
Je le crois bien.
DORFISE.
Maris, vertu, bijoux. J’ai dans l’esprit de vous accorder tous.
SCÈNE VII.
LE CHEVALIER MONDOR, ADINE, DORFISE.
LE CHEVALIER MONDOR.
Chasserons-nous ce rival plein de gloire. Qui me méprise, et s’en fait tant accroire ?