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AVERTISSEMENT

DE L’AUTEUR.

Cette tragédie, d’une espèce particulière, et qui demande un appareil peu commun sur le théâtre de Paris, avait été demandée par l’infante d’Espagne, dauphine de France *, qui, remplie de la lecture des anciens, aimait les ouvrages de ce caractère ^ Si elle

1. Cet Avertissement est de ilb2, (B.)

2. L’infante dont Voltaire parle ici est l’infante fille de Philippe V d’Espagne et première femme du dauphin de France, laquelle mourut en 1746, c’est-à-dire deux ans avant la représentation do cette pièce.

C’était pour les fôtes do son mariage que Voltaire avait composé la Princesse de Navaire ; voyez page 273.

3. La troisième représentation de Sémiramis eut lieu le 2 septembre ; la quinzième^ le 5 octobre. Depuis la première, Voltaire avait fait beaucoup de corrections à sa pièce, et, après avoir vu sa tragédie reçue froidement, 11 goûtait le plaisir d’un succès. Sa joie fut troublée par l’annonce d’une parodie qu’on devait jouer & Fontainebleau, et à Paris sur le thé&tre des Italiens. Voltaire ne néglige rien pour en empêcher la représentation. 11 écrit à la reine (voyez la lettre du 10 octobre 1748), lui fait écrire par son père, écrit aussi à M"" do Pompadour, à M™* d’Aiguillon, à Maurepas, à M™« de’Villars, à M" »« de Luynes, au président Hénault, au duc de Fleury, au duc de Gèvres, à Berrier, lieutenant général de police, à d’Argental. De toutes ces lettres, celle à la reine et celle à d’Argental sont les seules qui soient conservées. Gr&ce à M."*’de Pompadour surtout, la parodie qu’il redoutait tant ne fut pas jouée ; mais elle fut imprimée, ainsi que d’autres écrits dont voici les titres :

L Lettre critique sur la tragédie de Sémiramis (par Desforges), in-8° de trente pages ;

IL Lettre sur la Sémiramis de M. de Voltaire, 1748, in-8^ de quinze pages. L’auteur est Dupuy-Demportes ; cependant quelques personnes l’ont attribuée à Gazon d’Ourxigné ;

IIL Critique, scène par scène, sur Sémiramis, tragédie nouvelle de M. de Voltaire, 1748, in-8°, attribuée par les uns au libraire Cailleau, par les autres à l’abbé Marchadier ou Merchadier. Cette Critique, faite sur les premières représentations, donne quelques vers que l’auteur a changés depuis ; mais ce ne sont guère que des vers isolés, qu’il était insignifiant de reproduire ;

IV. Épitre à Philon sur la tragédie de Sémiramis, in-12 de dix pages, en vers, par M. l’abbé P. ;

V. Épitre chagrine du chevalier Pompon à la Babiole, contre le bon goût, ou