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DE BEUCHOT.

Toutes les recherches que j’ai faites pour avoir cette édition de d’Arnaud ne m’ont procuré que deux exemplaires de sa préface.


XIV. Une édition de 1751, en onze volumes petit in-12, m’a présenté, pour les Éléments de la philosophie de Newton, une variante très remarquable[1].

Le Journal Encyclopédique, du 1er décembre 1763, contient, page 138, l’annonce de Mélanges de M. de Voltaire, en deux tomes, pour servir de supplément à l’édition de 1751, en vingt-deux volumes. Comme je ne connais pas d’édition de 1751 en vingt-deux volumes, je m’imagine que le chiffre 22 est une faute d’impression, et qu’il s’agit de l’édition en onze volumes, mais mon ignorance ne suffit pas pour prouver la justesse de ma conjecture.

Il avait paru, en 1758, deux volumes petit in-12, sous le titre de Supplément aux Œuvres de M. de Voltaire ; et comme la première pièce qu’ils contiennent est Rome sauvée, qui est de 1752, il est assez naturel de conclure qu’ils sont le complément des onze volumes de 1751.


XV. Le même J.-C. Walther, de Dresde, qui avait publié l’édition de 1748, en donna une nouvelle en 1752, sept volumes in-12, d’une impression très-serrée et contenant des ouvrages qui ne sont pas dans les huit volumes de 1748. Malheureusement cette édition de 1752 fourmille de fautes.


XVI. Une édition des Œuvres choisies de M. de Voltaire, 1756, cinq volumes petit in-12, ne contient que la Henriade (avec la préface de Marmontel, etc.), l’Essai sur la Poésie épique ; Œdipe, Mariamne, Zaïre ; Alzire, Mahomet, Mérope ; Sémiramis, Oreste, Rome sauvée, l’Orphelin de la Chine ; l’Indiscret, l’Enfant prodigue, Nanine, la Prude[2].


XVII. L’année précédente, Voltaire était venu s’établir sur le lac de Genève, et presque aussitôt les frères Cramer, libraires à Genève, vinrent lui proposer de faire une édition de ses Œuvres. Il y consentit. On la commença sur-le-champ ; Colini en corrigeait les épreuves[3]. Elle était achevée[4] en juin 1756. On lit aux faux titres des volumes, première édition ; ce qui n’est pas exact, comme on en peut juger : elle était en dix-sept volumes, dont le contenu de chacun a été indiqué ailleurs[5] ; elle avait été presque toute débitée en trois semaines, dit Voltaire[6]. Il fallait cependant qu’il restât en magasin un nombre assez considérable d’exemplaires de l’Essai sur l’Histoire générale qui en fait partie, puisque, pour des additions que Voltaire avait à faire à l’article Saurin, du Catalogue des écrivains du siècle de Louis XIV, on fit des cartons[7]. Dans ces cartons se trouve une pièce datée de 1757, ce qui obligea de refaire les titres avec la date de 1757. On eut beau recommander aux brocheurs et relieurs la suppression des titres au millésime de 1756, il existe des exemplaires portant cette date, et contenant les pièces de 1757 : j’en possède un.

  1. Elle est donnée tome XXII, page 415.
  2. Si, malgré son titre, je mentionne ici cette édition, c’est que ce titre aurait pu être celui de la plupart des éditions données du vivant de l’auteur, toutes ces éditions étant plus ou moins incomplètes. (B.)
  3. Mon Séjour auprès de Voltaire, page 164.
  4. Lettre à Thieriot, du 4 juin 1756.
  5. Tome XXXIX, page 395.
  6. Lettre à Thieriot, du 16 juin 1756.
  7. Voyez tome XIV, pages xi et 135.