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XVII
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DE BEUCHOT.

Ils réimprimèrent, en 1764, les volumes des Œuvres qu’ils avaient imprimés en 1756, et cette édition de 1764 se compose ainsi : tome I, la Henriade ; tomes II, III, IV, Mélanges (tomes I à III) ; tome V, suite des Mélanges ; tome VI, seconde suite des Mélanges ; tome VII, Contes de Guillaume Vadé ; tome VIII, Histoire de Charles XII ; tomes IX à XIII, Théâtre. Ce sont des exemplaires de l’édition de 1761 à 1763, de l’Essai sur l’Histoire générale, qui forment les tomes XIV à XXI. Il y avait alors sous presse une nouvelle édition de l’Histoire de Russie, qui parut en 1765, en deux volumes. La Pucelle, dont l’édition avouée est de 1762, n’est pas comprise dans les vingt et un volumes, non plus que le Dictionnaire philosophique, dont la première impression est de 1764, en un seul volume. L’Histoire du Parlement, qui est de 1769 ; les Questions sur l’Encyclopédie, qui parurent en 1770 et années suivantes, en neuf volumes ; dix-neuf volumes de Nouveaux Mélanges, mis au jour de 1765 à 1775 ; le Commentaire historique sur la vie et les ouvrages de l’auteur de la Henriade, publié en 1776 ; la Bible enfin expliquée, imprimée pour la première fois en 1776, en deux volumes, furent dans le temps recueillis par les amateurs, qui avaient ainsi une collection de cinquante-sept volumes des écrits de Voltaire. L’édition de 1768, en quatre volumes, du Siècle de Louis XIV et du Précis du Siècle de Louis XV, pouvait encore s’y joindre, au risque de faire quelques doubles emplois, ou sous peine de n’avoir qu’une collection incomplète.

Les volumes de Nouveaux Mélanges se composaient successivement des opuscules, soit en vers, soit en prose, publiés par Voltaire dans l’intervalle d’un volume à l’autre. Dans ces volumes de Nouveaux Mélanges il s’est glissé des pièces qui ont été désavouées par Voltaire. Parmi ces pièces désavouées il en est qui sont de lui, par exemple les Peuples au Parlement ; il en est dont il n’est pas l’auteur, par exemple le Catéchumène, qui est de Borde. Voltaire était-il entièrement étranger à l’impression de ces volumes ? était-ce à dessein qu’il y laissait ou faisait insérer des pièces étrangères, pour donner ainsi plus de poids aux désaveux que la prudence lui conseillait de faire de certains écrits ? Je n’ose prononcer ; chacun, selon sa disposition, portera son jugement.


XXI. Les frères Cramer donnèrent, en 1768, les sept premiers volumes d’une édition in-4o ; cette édition fut continuée et avait trente volumes à la mort de Voltaire, en 1778. Longtemps après, on a imprimé quinze volumes (pour la Correspondance), qui portent ainsi la collection à quarante-cinq volumes.


XXII. En 1770, parut d’abord une réimpression que je crois aussi des frères Cramer, et qui, avec les volumes publiés depuis, a, dans l’exemplaire que j’ai vu, soixante et un volumes.


XXIII. Une édition commencée à Lausanne en 1770, chez Grasset, avait trente-six volumes[1] in-8o en 1773 ; les tomes XXXVII à XLVIII sont de 1775 ; les tomes XLIX à LVII sont de 1780[2].

  1. Voyez lettre à d’Argental, du 4 janvier 1773.
  2. Beuchot en a parlé tome XLIX, page 369. Voyez ce que Voltaire en dit dans une note de son Dialogue de Pégase et du Vieillard, tome X, page 200-201.