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HISTOIRE POSTHUME

Un détachement de cavalerie avec ses trompettes, le bataillon des enfants, la députation des colléges, un corps de musique, les députations des clubs et sociétés patriotiques, cent quatre-vingt-douze députés des sections, un corps de musiciens, les artistes, les gens de lettres, les académies, lycée, musée, etc., corps de musique et de tambours, les quarante-huit juges de paix, les tribunaux et leurs huissiers, MM. les députés de l’assemblée électorale, une députation de l’armée parisienne, le conseil général de la commune, le département et ses huissiers, gardes de la prévôté, ministres du roi, gardes de la prévôté, députés du corps législatif[1], grand corps de musique, le char, le procureur général syndic et le commissaire à la translation, tambours, les vétérans, musique, groupe d’artistes, députation des théâtres, troupe de femmes vêtues de blanc, ayant une couronne de roses sur la tête, une ceinture bleue, et portant des guirlandes et des couronnes ; groupe de jeunes gens portant des enseignes sur lesquelles seront écrites des pensées de Voltaire ; chœurs de musiciens chantant les strophes d’un hymne à Voltaire, groupe d’artistes enveloppant la statue de Voltaire faite par M. Houdon ; corps de cavalerie fermant la marche.

Ce magnifique cortége partira, le 4 juillet matin, du boulevard Saint-Antoine, suivra les boulevards jusqu’à la place Louis XV, le quai des Tuileries, le pont Royal, le quai Voltaire : station devant la maison de M. Charles Villette. Le cortége suivra le quai Voltaire, les rues Dauphine, de la Comédie et du Théâtre-Français, la rue des Fossés-Monsieur-le-Prince, la place Saint-Michel, la rue Saint-Hyacinthe, la porte Saint-Jacques, la place du Panthéon français ou de la nouvelle Sainte-Geneviève.


XXXII.


TRANSLATION
DES CENDRES DE VOLTAIRE AU PANTHÉON[2].


Dimanche, 10 de ce mois, M. le procureur-syndic du département et une députation du corps municipal se sont rendus, savoir, le procureur-syndic aux limites du département, et la députation de la municipalité à la barrière de Charenton, pour recevoir le corps de Voltaire. Un char de forme antique portait le sarcophage dans lequel était contenu le cercueil. Des branches de laurier et de chêne, entrelacées de roses, de myrtes et de fleurs des champs, entouraient et ombrageaient le char, sur lequel étaient deux inscriptions : l’une,

  1. Dans la séance du 9 juillet, l’Assemblée constituante arrêta qu’elle enverrait au triomphe de Voltaire une députation de douze de ses membres (voyez le Moniteur du 10 juillet 1791).
  2. Extrait du Moniteur du 13 juillet 1791.