Allons, Barbaroquincorix, druide celte, et toi, détestable Calchas, hiérophante grec, voici les moments où vos justes supplices se renouvellent : l’heure des vengeances a sonné.
Aïe ! la tête, les flancs, les yeux, les oreilles, les fesses ! pardon, mesdames, pardon !
Voici deux vipères qui m’arrachent les yeux.
Un serpent m’entre dans les entrailles par le fondement ; je suis dévoré.
Je suis déchiré : faut-il que mes yeux reviennent tous les jours pour m’être arrachés !
Faut-il que ma peau renaisse pour tomber en lambeaux ! aïe ! ouf !
Cela t’apprendra, vilain druide, à donner une autre fois la misérable plante parasite nommée le gui de chêne pour un remède universel. Eh bien ! immoleras-tu encore à ton dieu Theutatès des petites filles et des petits garçons ? les brûleras-tu encore dans des paniers d’osier, au son du tambour ?
Jamais, jamais, madame ; un peu de charité.
Tu n’en as jamais eu. Courage, mes serpents ; encore un coup de fouet à ce sacré coquin.
- ↑ Sous ce titre on trouvait, dans les Questions sur l’Encyclopédie, cinquième partie, 1771, le onzième des entretiens entre A, B, C. Voyez les Mélanges, année 1768. (B.)
- ↑ Questions sur l’Encyclopédie, neuvième partie, 1772. (B.)