Je cours à ce tyran qu'en vain vous respectez ;
Je revole au combat ; et mon bras...
Arrêtez :
Je déteste un triomphe à mes yeux si coupable :
Seigneur, le sang d'Hérode est pour moi respectable.
C'est lui de qui les droits...
L'ingrat les a perdus.
Par les noeuds les plus saints...
Tous vos noeuds sont rompus.
Le devoir nous unit.
Le crime vous sépare.
N'arrêtez plus mes pas ; vengez-vous d'un barbare :
Sauvez tant de vertus...
Vous les déshonorez.
Il va trancher vos jours.
Les siens me sont sacrés.
Il a souillé sa main du sang de votre père.
Je sais ce qu'il a fait, et ce que je dois faire ;
De sa fureur ici j'attends les derniers traits,
Et ne prends point de lui l'exemple des forfaits.
Ô courage ! Ô constance ! Ô coeur inébranlable !
Dieu ! que tant de vertu rend Hérode coupable !
Plus vous me commandez de ne point vous servir,
Et plus je vous promets de vous désobéir.
Votre honneur s'en offense, et le mien me l'ordonne ;
Il n'est rien qui m'arrête, il n'est rien qui m'étonne ;
Et je cours réparer, en cherchant votre époux,
Ce temps que j'ai perdu sans combattre pour vous.
Seigneur...