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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/242

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nt VARIANTES DH MARIAMNE.

Ce peuple de rivaux, d’ennomis, et de traîtres, No pouvait.,.

V A n L s. Arrùtez, et respectez vos maîtres : Ne leur reprochez point ce qu’ils ont réparé : Et, du sceptre aujourd’hui par leurs mains honore. Sans rechercher en eux cet exemple funeste, Imitez leurs vertus, oubliez tout le reste. Sur votre trône assis, ne vous souvenez plus Que des biens que sur vous leurs mains ont répandus. Gouvernez en bon roi, si vous voulez leur plaire. Commencez par chasser ce flatteur mercenaire Qui, du masque imposant d’une feinte bonté. Cache un cœur ténébreux par le crime infecté. C’est lui qui, le premier, écarta de son maître Des cœurs infortunés, qui vous cherchaient peut-être. Le pouvoir odieux dont il est revêtu A fait fuir devant vous la timide vertu. Il marche, accompagné do délateurs perfides, Qui, des tristes Hébreux inquisiteurs avides. Par cent rapports honteux, par cent détours abjects, Trafiquent avec lui du sang de vos sujets. (Cessez ; n’honorez plus leurs bouches criminelles D’un prix que vous devez à dos sujets fidèles. De tous ces délateurs le secours tant vanté Fait la honte du trône, et non la sûreté. Pour Salome, seigneur, vous devez la connaître : Et si vous aimez tant à gouverner on maître, Confiez à des cœurs plus fidèles pour vous Ce pouvoir souverain dont vous êtes jaloux. Après cela, seigneur, je n’ai rien à vous dire ; Reprenez désormais les rênes de l’empire ; De Tyr à Samarie allez donner la loi : Je vous parle en Romain, songez à vivre en roi.

SCÈNE IV.

HÉ RODE, MAZAEL.

M « V Z A E I..

Vous avez entendu ce superbe langage.

Seigneur ; soufTrirez-vous qu’un préteur vous outrage,

Et que dans votre cour il ose impunément..

HÉRODE, à s.l suito.

Sortez, et qu’en ces lieux on nous laisse ; un moment.

(A Mazaël.) Tu vois ce qu’il m’en coûte, et sans doute on peut croire Que le joug des Romains offense assez ma gloire ; Mais je règne à ce prix. Leur orgueil fastueux Se plaît à voir les rois s’abaisser devant eux. Leurs dédaigneuses mains jamais ne nous couronnent Que pour mieux avilir les sceptres qu’ils nous donnent,