Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/286

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2f)(> L’INDISCRET.

SCÈNE XIII. IIORTKXSE. DAMIS, NÉRINE.

HOUTENSE, revenant.

D’ni’i viont qiio jo donioni’c ?

DAMlS.

Je (IcM’ais rti-c au bal, et danser à cette heure.

HORTENSE.

Il iV’\e. Hélas : dllortense il n’est point occnpé.

DAMFS.

Elle me lorgne encore, ou je suis fort trompé. Il faut que je m’approche.

H0RTE\SE.

Il faut que je le fuie.

DAMIS.

Fuir, et me regarder ! ah ! quelle perfidie ! Arrêtez. A ce point pouvez-vous me trahir ?

HORTENSE.

[iaissez-moi m’eiïorcer, cruel, à vous liaïr.

DAMIS.

Ah ! Velfort n’est pas grand, grâces à vos caprices.

HOUTENSE.

Je le veux, je le dois, grâce à vos injustices.

DAMIS.

Ainsi, du rendez-vous prompts à nous <mi aller. Nous n’étions donc venus que pour nous (]uereller ?

HORTENSE.

(jiie ce tliscours, o ciel ! est plein de jierlidie. Mois que l’on m’outrage, et (]ii’on aime Julie !

I) V\IIS.

Mais l’indigne billet ([ue de vous j’ai reçu ?

HORTENSE.

Mais mon portrait enfin (pic \oiis m’aNcz rendu ?

I) \ \i is. Moi, je \ous ai rendu Noirc portrait, cniclle ?

HOUTENSE.

Moi ! j’auiais pu jaiiiais vous écrire, iiilidéle,

I M billcl, un seul mol, (|iii ne IVil point (raiiioiir ?

I) \ \i I s. Je consens de (|iiiltci’ le roi, toute la cour.